Les chiffres de l’indice Notaires-INSEE viennent de tomber le jeudi 29 novembre et ils confirment la hausse de 2,9 % des prix de l’immobilier ancien au troisième trimestre de l’année 2018. Une hausse continue depuis maintenant deux ans qui, tout de même, très inégalement répartie, mais qui s’explique par de nombreux facteurs.

Une hausse inégalement répartie

Si le marché de l’immobilier est stable et continue de se montrer solide, il n’est pas pour autant équilibré sur tout le territoire. La hausse des prix continue et reste stable quand elle est comparée d’une année sur l’autre dans une même ville, un même département, voire une même région. Cependant, certaines villes ont connu des hausses plus importantes que d’autres.

Paris reste évidemment la ville où l’augmentation des prix est la plus importante. Les prix ont augmenté de 6 % au troisième trimestre de cette année 2018, ce qui place l’augmentation à un niveau deux fois plus élevé que celui de la moyenne nationale. Cependant, avec une augmentation de 7 % au troisième trimestre de 2017, ce chiffre témoigne aussi un ralentissement.

Des prix portés par les taux d’intérêt

Les taux des crédits immobiliers sont très bas et cela stimule grandement les transactions. Cependant, si l’ancien profite autant de cette situation, c’est bien aussi grâce à la facilité d’obtenir un prêt travaux rapide. Effectivement, avec le développement de services en ligne, il est désormais possible d’obtenir un prêt pour réaliser ses travaux en quelques clics seulement.

La réponse de principe est accordée au bout de quelques minutes seulement et l’argent est obtenu au bout de quelques jours. Le tout, avec des taux d’intérêt très intéressants. Il n’est donc vraiment pas étonnant que les particuliers achètent plus facilement dans l’ancien : les prix y sont plus bas, les possibilités de faire un investissement rentable sont plus grandes, et le financement des travaux est très facilement accessible.

Un mouvement qui ralentit

L’année 2018 a donc été une année extrêmement dynamique et il y a peu de chances que le dernier trimestre vienne contredire cette tendance. Cependant, il semblerait qu’elle annonce également le début d’un ralentissement qui devrait gagner en importance durant l’année 2019 et probablement mettre fin à cette fenêtre idéale pour les investissements d’ici à 2020.

Non seulement la hausse des prix a un peu ralenti sur Paris au troisième trimestre, mais il est également fort probable qu’elle soit due à une légère remontée des taux d’intérêt. En plus, la Banque Centrale européenne a annoncé qu’elle revaloriserait les taux d’intérêt à l’été 2019 pour mettre fin à cette inflammation immobilière. Enfin, l’arrivée de l’impôt à la source diminuera le montant net du salaire mensuel et, donc, la capacité d’emprunt des particuliers.